vous êtes ici : accueil > Dossiers > Travail / Emploi > Nouveau Statut du Travail Salarié
Même avec un contrat à durée indéterminée, l’employeur peut rompre le contrat ; le salarié basculant alors dans la précarité. Certes, il lui faut un motif. Mais au nom de la compétitivité, tous les abus sont possibles. Seules les personnes sous statut ont encore une garantie d’emploi, mais elle est très menacée. Ailleurs il n’existe pas d’obligation de maintenir le salarié dans un emploi. Même lorsque le licenciement est prononcé à tort, le salarié sera indemnisé, mais son contrat de travail n’est pas maintenu.
La situation des salariés privés d’emplois reste des plus précaires ; la moitié des chômeurs n’est pas indemnisée. Pour retrouver un emploi il faut souvent accepter un poste d’un niveau de qualification et de rémunération inférieur.
Le maintien de la situation antérieure et le transfert des acquis d’une entreprise à l’autre n’est garanti ni par la loi ni par les conventions collectives. La carrière est interrompue à chaque changement d’employeur. En cas de perte d’emploi il faut repartir à zéro.
De la sortie de l’école à la fin de la vie active, chacune, chacun doit être assuré du droit à l’emploi, à la progression professionnelle et salariale, la formation continue, à la protection sociale et à la retraite.
La suppression d’emploi individuelle ou collective ne doit plus se traduire par la rupture du contrat de travail. Celui-ci doit se poursuivre jusqu’à l’obtention d’un nouvel emploi de niveau de qualification et de salaire au moins égal. Les entreprises de la branche ou du bassin d’emploi doivent être mises à contribution pour assurer l’effectivité du droit.
La mobilité doit être un droit des salariés non une obligation. Chaque nouvel employeur doit être tenu de respecter les droits antérieurement acquis par le salarié : ancienneté, salaire, qualification, formation, protection sociale, etc…