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Politique industrielle : ensemble, construire un avenir !

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Que l’on soit salarié du secteur de l’automobile ou non, que l’on soit du public ou du privé, actif ou retraité, nous sommes tous concernés par le devenir de la construction automobile en Ille et Vilaine. Le poids économique et sociale que représente ce secteur, de part son activité directe et indirecte, est primordiale pour l’équilibre du département.

Quel avenir pour l’industrie automobile, les emplois en Ille et Vilaine ?

La CGT affirme qu’il y a un avenir à construire, qu’il est possible de développer l’industrie automobile et de créer des emplois tout de suite.

Des solutions existent, des pistes d’actions sont crédibles. Pour y parvenir il faut d’abord faire le choix de l’emploi, du travail, de la mise en valeur des richesses, des capacités et compétences humaines.

METTRE FIN A LA STRATEGIE DE CASSE QUI EST A L’OEUVRE DEPUIS DES ANNEES

Il faut arrêter tout de suite les plans de licenciements, les mutations, les mobilités. L’usine PSA Rennes la Janais a vu ses effectifs fondre à 7000 salariés aujourd’hui, soit une chute de près de 50 % en quelques années. Le site de la Barre Thomas est passé de 2021 emplois en 2005 à 1030 fin 2009. Des plans sociaux sont en cours avec réduction d’effectifs à FAURECIA, SANDEN, COOPER,…

Les salariés paient la note !

  • Les cadences ne cessent d’augmenter. Chez PSA avec l’effet « crise », la production est passée de 40 à 46 véhicules par heure. Le juste à temps, les flux tendus, les stocks zéro, etc…deviennent la norme.
  • Chez les sous-traitants tout comme les donneurs d’ordres, le chômage partiel se conjugue avec le travail de nuit, le travail du week-end, parfois les heures supplémentaires, les intérimaires que l’on remercie à la moindre occasion...

Ces conditions de travail, insupportables physiquement et moralement, ont des conséquences sur la vie familiale et sociale. Des situations de désespoirs pouvant conduire à des actes de suicides sont aussi à déplorer dans l’automobile.

Sortir de cette spirale infernale !

Cela nécessite de concevoir une autre organisation du travail, d’autres rapports entre donneurs d’ordres et sous-traitants.

Il est inconcevable de laisser le donneur d’ordres imposer des délais de fabrications intenables, des taux de marge à 12, 15, voire 20 %, une organisation du travail en flux tendus écrasant les hommes, cassant l’emploi pour le seul profit des actionnaires.

La CGT propose la modification de l’organisation du travail, le lissage de la production sur l’année avec des cadences plus faibles et des charges de travail moins lourdes. En améliorant les conditions de travail et en organisant une production qui respecte les salariés, il est possible de créer immédiatement des milliers d’emplois.

L’avenir de l’industrie automobile en Ille et Vilaine est lié à celui de PSA, particulièrement par la pérennité du site de la Janais, mais également à la stratégie de Renault (de nombreux sous-traitants travaillent pour les deux constructeurs).

La CGT affirme depuis des années que le choix d’une production à Rennes axée essentiellement sur le haut de gamme est une erreur. C’est un marché réduit et pour lequel tous les constructeurs se livrent une véritable guerre commerciale (les marges de profits sont élevées).

Il faut sortir du tout haut de gamme, il faut diversifier.

  • Le groupe PSA doit sans attendre, lancer la construction d’un véhicule petit modèle, à prix accessible pour le plus grand nombre.
  • Un véhicule économe, respectueux de l’environnement tant en matière d’émission de CO2 que de particules.
  • Il faut aussi concevoir la fabrication d’un véhicule électrique et pourquoi pas en coopération avec un autre industriel.
  • Des produits nouveaux peuvent être conçus comme le « caoutchouc vert » répondant aux besoins du développement durable.

Cela nécessite un autre niveau d’investissement dans la recherche, le développement, la formation.

Les universités de Bretagne, les centres de recherches sont des atouts à mobiliser. L’ensemble du dispositif de formation professionnelle doit inscrire son action au service de ce développement.

Une stratégie au service de l’avenir et l’emploi chez les sous-traitants.

L’industrie automobile en Ille et Vilaine c’est aussi 6000 emplois chez les sous-traitants de 1er rang, 8000 chez les sous-traitants du 2e rang, près de 10 000 emplois générés dans d’autres secteurs (Transports, logistique, services,…).

L’avenir des bassins d’emplois de Redon-Vitré-Tinténiac-Crevin-Rennes est pour beaucoup lié à celui de l’industrie automobile.

La CGT propose :

  • la création d’un comité inter-entreprises où les représentants des salariés des entreprises donneuses d’ordres et sous-traitantes auraient des droits nouveaux. (Ex : droit suspensif à plan de licenciement).
  • La réglementation des rapports donneurs d’ordres et sous-traitants, avec en particulier des taux de rentabilité compatible avec le développement et les conditions de travail des salariés.

La CGT revendique que l’usine de la BARRE THOMAS, qui a été vendu par Citroën en 1999, soit reprise par le groupe PSA (il n’y a aucun obstacle technique ou financier qui l’empêche).

La filière caoutchouc française (Barre Thomas, Cooper, Sealynx, Hutchisson,..) doit être confortée par les constructeurs PSA et Renault en terme de développement et d’emplois. Plus largement, les 2 constructeurs doivent être impliqués dans le capital des principaux sous-traitants.

DES REVENDICATIONS INDISPENSABLES AU DEVELOPPEMENT

  • La vente de véhicule automobile dépend d’abord des capacités d’achat, l’augmentation des salaires est une urgence pour relancer la consommation et l’emploi, c’est aussi une des réponses au financement de la sécurité sociale.
  • Une formation professionnelle qui débouche sur la reconnaissance des qualifications et la revalorisation des salaires.
  • Réduire la pénibilité en améliorant les conditions de travail, la prévention et concevoir une autre organisation du travail que la flexibilité.
  • La mise en place d’une sécurité sociale professionnelle, avec des droits acquis pour toute la carrière et transférables d’une entreprise à l’autre.
  • Le contrôle de l’agent public au service de l’emploi et du développement industriel.

LES MOYENS FINANCIERS EXISTENT

  • Le groupe PSA a réalisé un bénéfice net de 550 millions d’€ en 2008 (10 milliards d’€ entre 1999 et 2007),
  • Renault affiche un résultat de 599 millions d’€ pour la même année tout en provisionnant 200 millions pour financer les restructurations.
  • Le secteur des équipementiers automobiles réalise un chiffre d’affaires de 14 milliards d’€ par an.

Les constructeurs automobiles bénéficient largement des fonds publics :

  • 150 millions d’€ par la charte automobile
  • 400 millions d’€ par le gouvernement pour financer les efforts de recherche.
  • 4 milliards d’€ d’aides versées à chacun des 2 constructeurs en février 2009 pour faire face à la crise...

Et aussi, ils bénéficient d’exonération :

  • cotisations sociales (bas salaires…)
  • taxe professionnelle...

De l’argent il y en a, il faut le mettre au service de l’emploi.

LA CGT SE MOBILISE AVEC LES SALARIES POUR DEFENDRE LEUR AVENIR.

Les syndicats CGT de la filière automobile se sont réunis et ont décidé :

  • Une journée départementale d’informations et de mobilisations en direction de la population
  • Une carte pétition pour l’avenir de PSA – BARRE THOMAS et tous les sous-traitants.
  • Prendre rendez vous avec les pouvoirs publics pour déposer les revendications.

TOUS ENSEMBLE, DEFENDONS L’AVENIR INDUSTRIEL

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